2.6.08
L'Hiver souvenir.
La chaîne du temps s'est brisée.
Ce n'est pas seulement l'inondation de ce blanc dégoulinant,
où ces nouveaux monstres des rues venu le chasser.
ce sont de nouveaux jours nichés sous le recueillement
Une nouvelle chronique encadrée par d'épaisses fenêtres.
un corps qui se meut différemment, des sons citadins qui sonnent timidement.
Plus moyen d'y échapper, il faudra battre retraite.
Prisonnier sous ce retranchement, l'air se retrouve figé.
Le temps suspendu lui, erre librement sur les traces du passé.
La maison devient corps et le corps pense:
"Le froid ne nous crèvera pas, même si nos pas doivent piétiner sur leur passage, la frise de souvenirs tranchants."
Le ciel a la lumière affaiblie devient partiellement égal à la nuit,
si ce n'est pour dévoiler le spectacle de quelques chairs héroïques
affronter l'hostilité d'une saison qui ne leur appartiendra jamais.
Devant la fenêtre, ce cadre trop immobile, nous observateurs ennuyés
devenons le mouvement de pensées qui s'agitent devant la peur de geler.
Comme les mots, elles ne savent pas où elles vont,
elles aboient la surdité de ce corps, de cette maison, en proie à ces longs instants glacés.
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