11.3.09

Matinée



Les rayons d'une douce matinée ont percé mes volets pour lentement me réveiller.
Je me sors d'un sommeil agité, dévoré par les sueurs perlant sur mon front brûlant.
La nuit a enfin jeté sur la ville ses dernières heures et la voilà déjà agitée, je l'entends de l'autre côté.
Une paupière, puis une autre, aggripent les premiers rayons de la journée.
Je sens sous la couette tout près, quelques morceaux d'un mal insolent qui m'aura secoué tout la nuit.
De mes petits pas je tatonne le sol froid à la recherche des pièces morcellées de mes cauchemars passés en dessous, là où tout est flou et embrasé.
J'étais ligotée par le malin qui me serrait si fort au corps, si fort que je me sentais comme possédée.
Il a réussi à gagner mes nuits, lentement, lentement, il s'est glissé sous mes draps pour faire de moi la parfaite proie.
Mais ce matin tout est fini. Vide, je peux tenter d'attraper le fil de ma journée.
Le laisser seul sur mes draps, attendre la prochaine nuit où je reviendrais à lui.