27.12.09

Etranger



Ce sont des nuits sans visage.
A errer chez soi sans que rien autour n’aspire au familier.
On s’y déplace en suspension, une main posée sur la réalité du quotidien –une pièce avec son lit, ses canapés, des lampes allumées à chaque coin, et le reste du corps et de l’esprit loin vers un ailleurs décoré de fictions.
Le temps s’écoule sans heurter la paralysie de ces instants. On ne perçoit de ces heures oubliées, que quelques murmures filtrés par les épais murs qui nous retiennent prisonnier.
Nous, cet inconnu, solitaire, écrasé par l’imparfaite vérité de ce monde qui ne se tolère qu’à travers l’illusion.
Bercé par de faux espoirs comme celui de se laisser croire qu’il y a peut-être au delà du cadre de la fenêtre, quelqu’un quelque part pas bien loin qui pourrait apaiser ce face à face avec ce visage, condamné à n’être qu'une terne image de cet éternel étranger.

1 commentaire:

Unknown a dit…

"Solitaire écrasé par l’imparfaite vérité de ce monde qui ne se tolère qu’à travers l’illusion".....
j'aime beaucoup :)... et le reste aussi....
merci